Littérature latine 1 S1
Master Mondes anciensParcours Interdisciplinaire des mondes de l'Antiquité (MIMA)
Description
LT1EGM40 – Littérature latine 1 [un cours au choix]
Mme ARBO ou M. CHAPOT
LT1EGM40
Choisir un des deux séminaires suivants :
1. Mme Arbo
La musique et les animaux dans la pensée antique
Quelle place les Anciens donnaient-ils à l’homme au sein du vivant ? Postulaient-ils une parenté entre celui-ci et les autres êtres animés ou bien considéraient-ils que la possession de la raison le plaçait à l’écart des autres espèces ? Nous tenterons de répondre à ces questions à partir d’un cas limite, celui des aptitudes musicales prêtées à certains animaux dans l’Antiquité. Pour ce faire, nous étudierons des écrits littéraires et philosophiques grecs et latins qui ont traité du problème (Platon, Aristote, Lucrèce, Sénèque, Plutarque, Macrobe, etc. en version bilingue). Ces textes seront aussi pour nous l’occasion d’étendre notre réflexion à plusieurs thèmes connexes, comme le végétarisme, les pratiques musicales antiques, etc.
Les textes à étudier seront déposés sur moodle à la rentrée.
2. M. CHAPOT
Augustin d’Hippone et la paix : étude du livre XIX de la Cité de Dieu.
Vaste ouvrage en 22 livres, la Cité de Dieu, De civitate Dei, composée sur une longue période (412-426) par Augustin d’Hippone, connut un très grand rayonnement en Occident. Son auteur y élabore une théologie de l’histoire à partir d’une notion-clé de l’Antiquité, celle de cité.
Dans ce vaste ensemble, le livre XIX témoigne d’une densité exceptionnelle et a beaucoup intéressé les commentateurs de toutes les époques. Le cours se propose de parcourir l’ensemble du livre et, à partir de la traduction et du commentaire d’extraits, de dégager son intérêt.
Dans ce livre, rédigé vers 426, à la fin de la vie de l’auteur, Augustin cherche à dialoguer avec les oeuvres des philosophes antiques (Cicéron, Varron, Porphyre), pour établir les insuffisances des conceptions philosophiques du souverain bien quand il n’est pas mis en relation avec un Dieu créateur ; il s’efforce aussi de montrer que la paix, recherchée par tous les hommes, ne peut être réalisée que dans la cité céleste, après le Jugement dernier.
Avec ces réflexions Augustin rencontre beaucoup de sujets qui concernent l’Antiquité : le bonheur, la justice, l’amitié, la vie en société, la torture, l’esclavage, la république, la guerre.
Lire le livre XIX de la Cité de Dieu peut alors être une façon de sasir beaucoup des interrogations des hommes de l’Antiquité, ainsi que d’interroger notre propre regard sur ce passé lointain.