Des biens habous aux monuments historiques. Une histoire des édifices de Tlemcen durant la période coloniale (1836-1887)

Événement passé
Soutenance

Soutenance de thèse de Mohammed Hadjiat

11 avril 2024
13h 18h
ENSAS

Soutenance de thèse de Mohammed Hadjiat

 

« Des biens habous aux monuments historiques. Une histoire des édifices de Tlemcen durant la période coloniale (1836-1887) »

 

jeudi 11 avril 2024 à 13h, à l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg (6 boulevard du Président-Wilson, 67000 Strasbourg), salle F.601 (6ème étage). 

 

Cette thèse a été préparée à l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg (ARCHE, Université de Strasbourg) sous la direction de Mme Anne-Marie Châtelet et à l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (InVisu, CNRS/INHA) sous la direction de Mme Mercedes Volait. 


Jury : 


M. BOLLE Gauthier, Professeur, École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg

Mme CHÂTELET Anne-Marie, Professeure émérite, École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg, directrice de thèse

M. LENIAUD Jean-Michel, Professeur émérite, École nationale des Chartes

M. MESSAOUDI Alain, Maître de conférences, HDR en histoire contemporaine, Université de Nantes, rapporteur

Mme THIBAULT Estelle, Professeure, École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, rapportrice

Mme VOLAIT Mercedes, Directrice de recherche émérite au CNRS, Laboratoire InVisu, directrice de thèse

Résumé :

 

L’année même où l’État français construit le système des monuments historiques, le corps expéditionnaire de Charles X traverse la mer de la Méditerranée pour en envahir l’autre rive. Dans un contexte marqué à la fois par la colonisation française en Algérie et par l’instauration d’une politique patrimoniale en France, cette thèse analyse la manière dont les autorités coloniales ont géré la question du patrimoine islamique en Algérie. Elle cherche à comprendre comment elles ont abordé cette autre culture de préservation du patrimoine bâti, ancrée dans la tradition des fondations pieuses, appelées habous, dans un contexte de guerre et de colonisation. En effet, deux approches diamétralement opposées se confrontent : l’une vise la préservation des artefacts historiques et culturels, tandis que l’autre tend vers l’éradication de toute contestation et la promotion de la suprématie culturelle des nouveaux dominants. La culture de « l’autre », « indigène », « arabe », « musulman » se retrouve fortement ébranlée par les évènements qui secouent le pays, plaçant ainsi sa mémoire au cœur de toute la politique coloniale. L’histoire de la transformation des biens habous de Tlemcen en monuments historiques s’attache à déceler, d’une part, les divers facteurs qui ont mené à la transformation des biens islamiques en monuments « nationaux », d’autre part, les moyens matériels et humains mis en œuvre dans le contexte de colonisation.